Sud-Kivu : Le consortium BUDC demande l’arrestation dans l’extrême urgence des responsables de la Direction Générale de Migration

 

Le Consortium des Mouvements Citoyens et Groupes de pression réunis au sein du Bloc Uni pour le Développement du Congo (BUDC) condamne avec la toute dernière énergie la libération par la Direction Générale de Migration de 13 sujets chinois, récemment arrêtés par le gouvernement provincial pour exploitation illicite des minerais à Walungu.

Le BUDC qui a attendu cette mauvaise nouvelle pour la population qui a pourtant salué à juste titre cette démarche du gouvernement provincial, précise que la DGM s’est permis de libérer 13 de ces 17 chinois, sans même informé le Gouverneur de province.

Ci-dessous leur déclaration

DÉCLARATION DU CONSORTIUM DES MOUVEMENTS CITOYENS ET GROUPES DE PRESSION RÉUNIS AU SEIN DU BLOC UNI POUR LE DÉVELOPPEMENT DU CONGO (BUDC) ADRESSÉE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, CHEF DE L’ÉTAT

Le Bloc Uni pour le Développement du Congo (BUDC) exprime sa vive indignation suite à la libération controversée de 13 ressortissants chinois arrêtés le 19 décembre 2024 pour leur implication dans l’exploitation illégale et illicite des minerais dans la province du Sud-Kivu. 

Ces individus, appréhendés sous l’autorité du Gouvernement provincial du Sud-Kivu, ont été libérés par des responsables de la Direction Générale des Migrations (DGM), tant au niveau national que provincial, sans justification claire, ni information préalable à l’autorité provinciale.

Excellence Monsieur le Président de la République, le consortium BUDC condamne fermement cette décision qu’il considère comme un manquement grave et une complicité avérée des auteurs de cette mafia avec les pays agresseurs.

Comment comprendre que le Directeur Général des Migrations, en complicité avec son Directeur provincial ad intérim, puisse se permettre de libérer les ressortissants chinois, qui devaient verser plus de 10 000 000 de dollars américains au profit de la province, et qu'ils restent aujourd'hui libres de leurs mouvements? 

Excellence Monsieur le Président de la République, nul besoin de vous rappeler que la Constitution de notre pays garantit un partage équitable des ressources conformément aux articles 58 et 59 de la Constitution de notre Pays.

Par conséquent, le BUDC exige :

1. L’arrestation immédiate des responsables de la DGM ayant facilité cette libération des sujets chinois qui, du reste, séjournaient illégalement sur le sol congolais. 

2. L’intervention directe du Chef de l’État pour mettre fin à cette forme manifeste de corruption qui constitue une atteinte grave à la souveraineté de la République Démocratique du Congo.

3. L’arrestation de toutes les personnes ayant été impliquées, de près ou de loin, y compris les membres du Conseil Provincial de sécurité concernés.

4. ⁠Transfert direct de ces 3 sujets chinois qui sont encore à Bukavu devant leurs juges naturels.

5. ⁠Accompagner et soutenir le Gouvernement provincial dans toutes les démarches visant à traquer tous les exploitants et trafiquants illégaux et clandestins de nos resources naturelles.

Excellence monsieur le Président de la république, la réforme du conseil provincial de sécurité au Sud-Kivu s’impose.

Notez, Excellence que cette impunité est à la base d'un mécontentement au sein de la population et est susceptible de ternir votre image au Sud-Kivu et dans la région. Le BUDC rappelle que de tels actes vont à l’encontre des efforts visant à lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, un fléau qui contribue à l’appauvrissement des communautés locales.

En cas d’inaction, le BUDC se réserve le droit de recourir à d’autres moyens pacifiques pour faire entendre ses revendications. Nous appelons les autorités compétentes à prendre des mesures immédiates pour rétablir l’ordre et assurer une gestion transparente et équitable des ressources naturelles.

Fait à bukavu le 25 décembre 2025.


Pour le BUDC,

Me BYAMUNGO KAZIMIRI Samuel 

Coordonnateur National

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