ENQUÊTE| Bukavu : aucune preuve d’un conflit entre l’autorité provinciale sortant et le point focal mine sous l’AFC/M23
Une information relayée ces derniers jours sur les réseaux sociaux et reprise par un média en ligne, Top Africa One News, accuse le point focal du secteur minier, désigné dans le cadre de la coordination gouvernementale sous l’AFC/M23, de vouloir contourner l’autorité provinciale et d'imposer sa propre gestion à Luhihi, une zone d’exploitation aurifère située dans le territoire de Kabare.
Le message évoque une collusion supposée avec certains notables locaux pour "faire obstacle aux ordres de la hiérarchie". Il laisse entendre qu’il existerait des tensions entre ce cadre de l’administration minière et d’autres figures influentes de la province dont le Général Byamungu, Mgr Maroyi....
Ce que nous avons vérifié
Aucune source officielle n’atteste d’un tel conflit. Ni l’autorité provinciale ni ses services n’ont émis de communiqué évoquant un désaccord ou une quelconque désobéissance au sein de la coordination minière. Aucun document administratif ne vient appuyer les accusations circulant en ligne.
Des recoupements réalisés auprès de plusieurs acteurs impliqués dans la gestion du site de Luhihi – services techniques, coopératives minières, responsables locaux – ne confirment pas l’existence d’un conflit entre le point focal concerné et l’administration provinciale. Bien au contraire, tous évoquent un fonctionnement basé sur les rôles établis et un respect des chaînes de commandement.
Le site de Luhihi est une zone convoitée pour son potentiel aurifère. Sa gestion implique plusieurs échelons de pouvoir, entre acteurs institutionnels, opérateurs artisanaux et représentants de mouvements politico-militaires intégrés dans le dispositif administratif.
Ce contexte complexe favorise l’émergence de rumeurs, surtout lorsqu’il existe des tensions latentes autour du contrôle foncier ou des revenus issus de l’exploitation minière.
Des éléments suspects dans la rumeur
Dans les versions du message partagées sur les réseaux, on observe des accusations floues, sans faits ni dates précises. Le nom de certaines personnalités religieuses est même cité, sans lien apparent avec les faits allégués. Des indices qui laissent penser à une tentative de manipulation ou à une opération de discrédit visant à nuire à la réputation du point focal concerné.
Les experts interrogés s’accordent à dire qu’en l’absence de preuves concrètes, ces affirmations ne peuvent être considérées comme crédibles.
Conclusion
Les accusations selon lesquelles le point focal mine sous l’AFC/M23 chercherait à s’opposer à l’autorité provinciale à Luhihi ne sont étayées par aucun élément vérifiable. Aucun document, aucun témoignage indépendant, et aucune déclaration institutionnelle ne viennent confirmer l’existence d’un tel conflit.
Rédaction
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