Le Rwanda devra développer un climat de paix pour une relation de bon voisinage avec la RDC dixit François RUBOTA
Alors que la République Démocratique du Congo et le Rwanda viennent de signer un accord de paix à Washington le 27 juin 2025, François Rubota, ancien ministre congolais et témoin des conflits à l’Est du pays, interpelle une fois de plus Kigali sur la persistance du discours autour des FDLR.
Depuis l’agression du Congo en octobre 1996, menée sous la bannière de l’AFDL, « l’alibi FDLR ne quitte jamais le discours politique du Rwanda », déclare-t-il. Rubota, qui fut directeur administratif et financier de l’hôpital de Lemera au moment du massacre, puis cadre à l’hôpital de Panzi, dit parler au nom des victimes des violences dans les Kivus.
Il demande au gouvernement rwandais de fournir des informations précises sur les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), à savoir : leur localisation actuelle, leur nombre exact et les identités complètes de leurs membres. Il estime que la communication officielle de ces données à la République Démocratique du Congo est un préalable indispensable à toute avancée réelle vers la paix.
Dans une proposition concrète, François Rubota suggère que, si les membres des FDLR sont effectivement identifiés, ils soient ensuite remis au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ou au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Objectif : organiser leur rapatriement vers le Rwanda ou leur accueil dans un autre pays d’asile.
Selon lui, « le peuple congolais a déjà payé un lourd tribut » et ne devrait plus continuer à subir les conséquences d’une présence armée supposée. Il rappelle que la RDC n’a jamais été responsable de l’entrée des FDLR sur son territoire, et que depuis 1996, le Rwanda et ses alliés dans les rébellions congolaises successives – AFDL, RCD, CNDP, M23 – ont eu tout le temps de les éradiquer, notamment à travers plusieurs opérations conjointes avec les FARDC.
François Rubota conclut en affirmant que seule une telle démarche – identification, rapatriement ou réinstallation des FDLR – permettra de garantir une paix durable, non seulement entre la RDC et le Rwanda, mais aussi pour toute la région des Grands Lacs.
Par la Rédaction
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