RDC – Budget : Aimé Boji Sangara laisse un héritage de rigueur, de transparence et de réformes
Kinshasa, 12 août 2025 –
En clôturant les conférences budgétaires pour l’exercice 2026, *Son Excellence Aimé BOJI SANGARA BAMANYIRWE* a livré ce mardi 12/09/2025, un discours solennel qui s’apparentait comme un passage de témoin. Après plus de quatre années consécutives à la tête du Ministère du Budget, un record de longévité jamais battu dans l’histoire politique de la République Démocratique du Congo, il quitte ce portefeuille stratégique avec un bilan salué pour sa discipline, ses réformes et son impact sur la crédibilité financière de la République démocratique du Congo.
*Des conférences budgétaires exemplaires*
Ouvertes le 28 juillet, les conférences budgétaires 2026 ont réuni la quasi-totalité des unités budgétaires invitées, dans un climat jugé « participatif, transparent et inclusif ». Les échanges ont permis d’ajuster les prévisions contenu dans le rapport intérimaire nécessitent des arbitrages pour les aligner sur les priorités tel que fixées par la lettre d’orientation budgétaire, de la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement.
« Cette étape illustre le renforcement de la redevabilité et de l’appropriation du processus budgétaire par toutes les parties prenantes », a souligné le Ministre d’État, avant d’annoncer que les services techniques poursuivraient le bouclage des prévisions pour permettre le dépôt du projet de la loi de finances 2026 dans les délais constitutionnels.
*Un Budget hissé à des niveaux historiques*
Nommé en avril 2021, reconduit en 2023 et 2024, Aimé Boji a inscrit son action dans la réforme des finances publiques, la sortie de crise post-COVID-19 et la coopération renforcée avec les institutions financières internationales.
Sous sa houlette, le budget national a bondi de 7,1 milliards USD en 2021 à 17,7 milliards USD en 2025, avec une prévision qui pourraient atteindre 20 milliards USD en 2026, ce qui représenterait une progression de 182 %.
*Réformes réglementaires et institutionnelles*
Son passage au Budget a été marqué par l’adoption du Décret sur la gouvernance budgétaire (2022), la révision du manuel des procédures de dépense (2024), le projet de décret sur le reclassement des organismes auxiliaires, et l’arrêté interministériel COPIRAP pour rationaliser la parafiscalité.
Il a également modernisé l’architecture interne avec un nouveau cadre organique et la création d’une Direction des Enquêtes et Analyses Macro-budgétaires.
*Dialogue social et politique salariale*
Face aux tensions sociales, Aimé Boji a pris une part active aux différents dialogues entre le banc gouvernemental et les bancs syndicaux, appliqué des accords assortis de ces dialogues et a , participé activement aux travaux en court de l’élaboration de la nouvelle politique salariale .
Sur instruction du Président de la République, Chef de l’Etat, *Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO*, il a procédé au doublement de la rémunération des militaires et policiers, assorti d’une prime spéciale pour les zones opérationnelles.
*Transparence et documentation budgétaire*
Ce politicien très chevronné, combinant technocratie et et politique , a introduit le solde budgétaire hors ressources naturelles, transformé la Déclaration sur les risques budgétaires en document autonome intégrant les risques liés aux catastrophes naturelles, et intégré un rapport consolidé des entreprises publiques.
La publication régulière du Plan d’Engagement Budgétaire est devenue un outil de suivi et de confiance avec les partenaires.
*Réforme du budget programme*
Sous sa direction, la RDC a adopté une feuille de route révisée pour le budget programme, élaboré un guide d’exécution et obtenu un moratoire (2023) incluant le Débat d’Orientation Budgétaire à la session de mars.
*Modernisation de la passation des marchés publics*
Il a engagé la réforme du Système Intégré pour la passation des Marchés Publics (SIGMAP) pour numérisation du processus de passation des marchés publics.
*Coopération internationale*
En étroite collaboration avec son collègue des finances, Aimé Boji a co-piloté le programme FEC (1,7 Mds USD) et FRD (1,1 Mds USD) du FMI, soit 2,8 Mds USD mobilisés, tout en lançant en 2025 un deuxième programme élargi.
Aussi, sous leur houlette, la Banque mondiale, la BAD et l’UE ont accordé des appuis substantiels, notamment 1 milliard USD pour le Grand INGA et 600 millions USD en appui budgétaire.
*Héritage et perspectives*
Le passage d’Aimé Boji au Ministère du Budget a laissé un héritage de rigueur, de discipline et de réformes structurantes, avec une administration modernisée, un processus budgétaire plus inclusif et une crédibilité retrouvée sur la scène internationale.
Désormais à la tête du Ministère de l’Industrie, cet ancien Ministre du Commerce extérieur entend reproduire la même approche : planification rigoureuse, réformes ciblées et mobilisation de financements pour accélérer la mise en place des zones économiques spéciales et parcs agro-industriels, attirer les investissements étrangers et contribuer à la diversification de l’économie nationale.
Rédaction
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